Les Catholiques et la politique

Publié le par Romain

   2012

   Ringards les catholiques en politique? Porteurs d'avenir plutôt. A l'heure où la classe politique se caractérise par une grande inconsistance, et où chacun l'appelle à plus de moralité, le rôle des catholiques est primordial. Notons d'abord une chose: il est de bon ton de critiquer nos élites dirigeantes, seulement ne sont-elles pas et le produit et le reflet de notre société?  On condamne l'immoralité des politiques, leur abscence de volonté, de courage et de responsabilité. Pourtant au quotidien, chacun de nous se défausse sur l'autre, refuse d'assumer la prise de décision ou même de montrer une quelconque preuve d'autorité sous prétexte de ne pas imposer un autoritarisme. Mais les deux termes sont cependant si différents! Montrer de l'autorité envers ses enfants, ses élèves, ses collègues, ses salariés, ne les traumatisera pas, mais bien au contraire indique une voie claire à suivre, un sens et une direction. Si nous ne nous fixons pas une règle de conduite à chacun de nous, et pour nous-même, mais prônons au contraire une liberté sans limites, comment les politiques pourraient-ils être présenter les qualités opposées?

    Un arbre, s'il pousse sans tuteur, pourra-t-il grandir droit? Un homme sans conscience pourra-t-il bien construire sa vie? La conscience se nourrit de faits, de jugements. La doctrine sociale de l'Eglise, élaborée au cours des siècles mais véritablement présentée dans l'encyclique Rerum Novarum (1891) du pape Léon XIII, en est une source importante. Ainsi, le document publié le 3 octobre par la Conférence  des évêques de France (Un Vote pour quelle Société?) s'inscrit dans cette logique: apporter à une société malade le regard vivifiant du christianisme, neuf et pourtant bimillénaire.

   Il est ainsi noté: logocef_100

     " Ces temps que nous traversons sont des temps de crise. Une crise globale touche tous les pays occidentaux depuis plusieurs dizaines d'années. Ce n'est pas une particularité française. Les effets de la crise financière mondiale qui s'est accélérée en septembre 2008 sont loin d'être épuisés. Ce déséquilibre s'est ajouté aux difficultés sociales et politiques qui sont les conséquences de la transformation profonde et rapide de nos sociétés et de toutes les structures qui organisent notre vie sociale. "
     "L'éducation de la conscience, par le dialogue raisonné de la foi, est donc un impératif pour tout croyant s'il ne veut pas en rester à quelques formules toutes faites. Il est invité par l'Église à découvrir la richesse de son enseignement, jalonné par les encycliques des papes et récapitulé dans le Catéchisme de l'Église catholique, qui concerne l'homme tout entier."
 

      " Si « l'Église ne peut ni ne doit prendre en main la bataille politique pour édifier une société la plus juste possible [...], elle ne peut ni ne doit non plus rester à l'écart dans la lutte pour la justice. Elle doit s'insérer en elle par la voie de l'argumentation rationnelle et elle doit réveiller les forces spirituelles, sans lesquelles la justice, qui requiert aussi des renoncements, ne peut s'affirmer ni se développer ». [BENOÎT XVI, Deus caritas est, n° 28, 2006]. "

 

      L'engagement de tous citoyens, des catholiques, des jeunes, doit se développer, car c'est à partir de nous que se bâtira le monde de demain, comme celui d'aujord'hui fut bâti avec plus ou moins de succès par nos parents, par une génération qui dirige la France en ce moment.

     Signalons également un mouvement baptisé Audace 2012, fédérant plusieurs associations (dont la liste définitive sera publiée en novembre) qui se fixe justement pour objectif de faire entrer dans le débat pour la présidentielle 12 propositions importantes - porteuses de sens et en tout cas d'une meilleure prise en compte de l'homme dans la société - concernant notamment la famille, l'immigration, la personne humaine, la liberté d'expression...

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Publié dans Opinions

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